COURS DE TRIGONOMÉTRIE
TRIGONOMÉTRIE
COURS DE TRIGONOMÉTRIE
1. Radian2. Trigonométrie du cercle
2.1. Cercle trigonométrique
2.2. Relations remarquables
2.2.1. Théorème du cosinus
2.2.2. Théorème du sinus
3. Trigonométrie hyperbolique
3.1. Relations remarquables
4. Trigonométrie sphérique
4.1. Relation des sinus
4.2. Angle solide
Remarques:
R1. Il
existe actuellement trois trigonométries connues (définies)
couramment utilisées en mathématique : la trigonométrie
du cercle (assimilée à l'étude des "fonctions
circulaires"), la
trigonométrie
hyperbolique et la trigonométrie
sphérique.
Nous proposons dans le présent texte une tentative d'approche
relativement rigoureuse de toutes les relations les plus connues
dans ces trois domaines.
R2. Nous ne traiterons par contre pas ici des trigonométries quadratique et rhombique qui sont utilisées par les électroniciens et qui n'ont peu voir pas d'intérêt en physique théorique. La même remarque est valable pour la trigonométrie lemniscatique qui est en relation avec les mathématiques pures et en particulier la fonction zêta de Riemann.
R3. Le lecteur qui chercherait la démonstration des dérivées et intégrales des fonctions trigonométriques définies ci-après devra se reporter au chapitre de Calcul Différentiel Et Intégral (cf. section d'Algèbre) où les dérivées et intégrales des fonctions usuelles que nous pouvons trouver dans les formulaires sont toutes démontrées.
R2. Nous ne traiterons par contre pas ici des trigonométries quadratique et rhombique qui sont utilisées par les électroniciens et qui n'ont peu voir pas d'intérêt en physique théorique. La même remarque est valable pour la trigonométrie lemniscatique qui est en relation avec les mathématiques pures et en particulier la fonction zêta de Riemann.
R3. Le lecteur qui chercherait la démonstration des dérivées et intégrales des fonctions trigonométriques définies ci-après devra se reporter au chapitre de Calcul Différentiel Et Intégral (cf. section d'Algèbre) où les dérivées et intégrales des fonctions usuelles que nous pouvons trouver dans les formulaires sont toutes démontrées.
RADIAN
Quand nous parlons de trigonométrie, la première chose qui devrait venir à l'esprit et s'imposer comme tel comme standard de mesures d'angles plans (voir le chapitre de géométrie plane pour la définition du concept d'angle) est la notion de "radians".Définition: 1 "radian" (noté [rad]) est l'angle plan décrit par une sécante à un cercle, passant par son centre, tel que l'arc de cercle ainsi défini par l'axe horizontal passant par le centre du cercle et la sécante soit d'égale longueur au rayon de ce cercle.
Par exemple, pour un cercle de rayon donc de circonférence (ou périmètre P) la longueur de l'arc de cercle définit par une sécante ayant une angle de 1 radian par rapport à l'horizontale passant par le centre du cercle sera égale à 1.
Dès lors il vient que l'angle pour "un tour" du cercle sera de :
(20.1)
L'exemple précédent
se généralise à un cercle de rayon R quelconque
car l'angle pour un tour complet sera toujours et
pour un demi-tour de pour
un quart de ...Malheureusement dans les écoles, les professeurs du primaire apprennent encore aux enfants à mesurer les angles en degrés. Heureusement la conversion à faire n'est pas trop difficile... (c'est une simple règle de trois).
Soit r la mesure d'un angle en radians, d la mesure du même angle en degrés et g la mesure du même angle en grades (vieille unité) nous avons par définition :
(20.2)
Les astronomes et
astrophysiciens aiment bien parler en minutes ou secondes d'arc
tel que :
(minutes d'arc)
(secondes
d'arc)
(20.3)
TRIGONOMÉTRIE du CERCLE
Soit la figure ci-dessous représentant un cercle quelconque centré à l'origine dans une base directe :(20.4)
(20.5)
avec R étant
le rayon du cercle.A partir de cette représentation, nous pouvons définir des êtres mathématiques nommés "fonctions trigonométriques du cercle" appelées aussi parfois par les anciens (...) "fonctions cyclométriques" telles que (pour les plus importantes):
(20.6)
Remarques:
R1. Lisez "cosinus" pour
"cos", "sinus"
pour "sin", "tangente"
pour "tan", "cotangente"
pour "ctg", "sécante"
pour "sec", "cosécante"
pour "csc".
R2. Lorsque le contexte le permet et qu'il ne peut y avoir d'ambiguïté, les parenthèses après le nom de la fonction trigonométriques peuvent être omises (c'est souvent le cas en physique).
R3. Les fonctions arc... sont donc les fonctions réciproques des fonctions trigonométriques (fonctions bijectives) correspondantes!
A partir des
ces fonctions, nous pouvons faire des combinaisons et tirer des
relations remarquables très simples mais dont l'utilité profonde
est discutable (et qui sont très peu utilisées) telles que :R2. Lorsque le contexte le permet et qu'il ne peut y avoir d'ambiguïté, les parenthèses après le nom de la fonction trigonométriques peuvent être omises (c'est souvent le cas en physique).
R3. Les fonctions arc... sont donc les fonctions réciproques des fonctions trigonométriques (fonctions bijectives) correspondantes!
(20.7)
Dont voici un superbe schéma... qui résume le tout :(20.8)
P1. Si nous nous plaçons dans l'étude du cercle dit "cercle trigonométrique", il faut poser pour les définitions ci-dessus . Ainsi, apparaît plus nettement le sens physique de ces définitions et il en découlera un nombre de propriétés et d'applications directement exploitables dans la physique théorique et la mathématique pure.
Effectivement, si nous avons trivialement:
(20.9)
et en appliquant le théorème
de Pythagore (cf. chapitre de Géométrie
Euclidienne):
(20.10)
d'où:
(20.11)
P2. Si est
un réel, et ,
les réels et
sont
associés au même point M de
par la périodicité du cercle trigonométrique. En effet, et
sont deux mesures du même angle orienté. Ainsi :
(20.12)
Idem
pour toutes les fonctions trigonométriques qui découlent de
la définition
des fonctions sinus et cosinus.
Remarque: Dans la mesure des "angles
orientés", nous disons que deux mesures sont
congrues modulo
si et seulement si leur différence est un multiple de .
Cela caractérise deux mesures d'un même angle.
Par définition, sinus
et le cosinus de tout nombre réel font partie de l'intervalle
. Plus précisément, la position de M nous
permet d'en savoir plus sur le cosinus et le sinus de .
Ainsi :(20.13)
(20.14)
Le lecteur devrait à ce point, remarquer sans
trop de peine les propriétés suivantes (très
souvent utilisées en physique!) :
(20.15)
et reconnaître facilement que le sinus est
une fonction impaire et la fonction cosinus une fonction paire
(constat qui
nous sera souvent utile dans divers développements mathématiques
sur les séries trigonométriques).
Nous avons
vu au début de ce chapitre, que de par la définition des fonctions
trigonométriques nous avons :
(20.16)
et également:
(20.17)
De façon exactement
identique nous démontrons que:
(20.18)
A
partir de ces dernières relations nous tirons sans trop de peine
que:
(20.19)
identiquement
nous aurons :
(20.20)
par
le raisonnement inverse nous tirons
tout aussi facilement que:
et
(20.21)
Il vient également
sans difficultés en observant le cercle trigonométrique que:
(20.22)
Voici
les schémas qui résument la manière d'analyse de quelques de ces
propriétés (pour les autres relations, la méthode est identique):(20.23)
(20.24)
représenté par:(20.25)
plot3d(sin(sqrt(x^2+y^2))/(sqrt(x^2+y^2)),x=-20..20,y=-20..20);
(20.26)
RELATIONS REMARQUABLES
Le dessin ci-dessous va nous permettre d'établir des relations qui permettront de résoudre des équations impliquant des fonctions trigonométriques (toutes ces relations sont de première importance en physique pour la simplification de la résolution de problèmes).(20.27)
Donc:
(20.28)
En
résumé:
(20.29)
Ce
qui implique trivialement si :
(20.30)
et
:
(20.31)
d'où:
(20.32)
Nous
avons également:
(20.33)
d'où:
(20.34)
Ce
qui implique trivialement si :
(20.35)
Avec
la relation déjà démontrée
nous obtenons également les relations très importantes:
(20.36)
Relations
avec lesquelles nous obtenons très facilement:
(20.37)
et
:
(20.38)
d'où:
(20.39)
Nous
avons aussi:
(20.40)
Ceci,
pour en arriver à la relation:
(20.41)
qui
implique:
(20.42)
et
évidemment:
(20.43)
d'où:
(20.44)
Nous
obtenons également de manière triviale des relations précédentes
(nous faisons un petit mélange et nous secouons...):
et
(20.45)
Nous avons aussi :
(20.46)
avec :
(20.47)
d'où :
(20.48)
de manière similaire
nous obtenons :
(20.49)
avec :
(20.50)
d'où :
(20.51)
Déterminons
maintenant les formules trigonométriques complémentaires appelées
"formules de Simpson" ou "formules
d'addition" qui permettent d'exprimer la somme de sinus
et/ou de cosinus en produit de sinus et/ou cosinus.Soit les relations déjà démontrées précédemment:
(1)
(20.52)
(2)
Posons
et
d'où
:
et
(20.53)
Nous
obtenons par sommation de (1) et (2):
(20.54)
et
par différence:
(20.55)
De
la même manière nous obtenons :
(20.56)
et
par différence:
(20.57)
et
inversement nous retombons très facilement sur les relations:
(20.58)
Toutes ces relations nous seront utiles lors de
notre étude de la physique générale et particulièrement dans le
cas de calcul d'intégrales.
THÉORÈME DU COSINUS
Démontrons encore le théorème du cosinus, utile en géométrie:Dans un triangle quelconque, le carré d'un des deux côtés est égal à la somme des autres diminués du double produit de ces deux côtés par le cosinus de l'angle compris entre eux :
(20.59)
(20.60)
mais
dans le triangle ABH,
rectangle en H,
nous avons la relation d'où:
(20.61)
Nous
obtenons donc une des relations du "théorème du cosinus":
(20.62)
Par
permutation circulaire, nous obtenons les deux autres relations
connues.
Remarque: Le théorème du cosinus est parfois
appelé
"formule d'Al-Kashi", par
ailleurs si a est l'hypoténuse son angle opposé
un angle droit tel que
est nul et nous retrouvons donc le théorème de Pythagore.
Voici pourquoi nous appelons parfois la formule d'Al-Kashi "formule
de Pythagore généralisée".
THÉORÈME DU SINUS
Soit le triangle quelconque dont nous traçons deux hauteurs :(20.63)
(20.64)
ce qui nous conduit à
l'expression :
(20.65)
d'où :
(20.66)
Par un raisonnement similaire
nous avons :
(20.67)
Ce qui donne :
(20.68)
Le tout combiné nous
fournit le "théorème des
sinus" dont le plus exemple d'application sur ce site
est certainement la détermination des points de Lagrange L4 et
L5 dans le chapitre d'astronomie :
(20.69)
Evidemment,
il n'y a pas ici toutes les relations trigonométriques (du cercle)
existantes comme nous l'avons déjà dit, mais au moins les plus
importantes qu'il faut savoir retrouver lors de l'étude de systèmes
physiques.TRIGONOMÉTRIE HYPERBOLIQUE
Nous avons démontré en analyse fonctionnelle que toute fonction f(x) peut se décomposer en un fonction paire et impaire tel que :
(20.70)
Ainsi,
pour la fonction ,
nous obtenons :
(20.71)
Rappelons
lors de notre étude des nombres complexes que nous avions démontré
que :
(20.72)
Nous
définissons alors par analogie le sinus et le cosinus hyperbolique
(nous démontrerons la provenance de ce terme plus loin) par :
(20.73)
et
nous pouvons donc écrire :
(20.74)
Relation
que nous pouvons à nouveau mettre en analogie avec :
(20.75)
Chose intéressante, nous pouvons travailler en trigonométrie avec
des angles complexes. Effectivement, si nous posons ,
nous avons alors :
(20.76)
Or
:
(20.77)
Donc
:
(20.78)
Donc
la fonction hyperbolique d'un angle complexe existe et l'image en
est un nombre complexe aussi. Nous pouvons ainsi voir abusivement
la géométrie hyperbolique comme une sorte de généralisation de la
trigonométrie du cercle aux angles réels et complexes.Par opposition à la trigonométrie du cercle, le lecteur remarquera et vérifiera facilement que nous avons :
(20.79)
Démonstration:
C.Q.F.D.
Recherchons maintenant les fonctions réciproques des fonctions
sinus et cosinus hyperboliques (que nous utiliserons parfois en
physique ou en mécanique). Pour cela rappelons que:
(20.80)
et que la recherche de la fonction réciproque consiste toujours à isoler x.Donc:
(20.81)
c'est-à-dire:
(20.82)
en résolvant ce polynôme du deuxième degré en puis
en prenant le logarithme nous obtenons:
(20.83)
Or comme nous
devons rejets la solution avec le signe "-". Il vient
alors:
(20.84)
d'où:
(20.85)
En procédant de même pour:
(20.86)
Donc:
(20.87)
c'est-à-dire:
(20.88)
en résolvant ce polynôme du deuxième degré en puis
en prenant le logarithme nous obtenons:
(20.89)
Or comme nous
devons rejets la solution avec le signe "-". Il vient
alors:
(20.90)
d'où:
(20.91)
Ainsi:
(20.92)
Pour étudier une représentation géométrique simple posons
maintenant :
(20.93)
avec
une restriction à et
donc :
(20.94)
Donc
nous pouvons écrire :
(20.95)
Or,
comme nous le verrons lors de notre étude des coniques dans le
chapitre de Géométrie Analytique :1. La première de ces deux relations, constitue pour l'ensemble de définition donné, un cercle de rayon unité centré à l'origine. Le lecteur remarquera qu'il est assez curieux pour la trigonométrie du cercle d'obtenir un cercle...
2. La deuxième de ces deux relations, constitue pour l'ensemble de définition donné, une hyperbole équilatérale orientée selon l'axe X dont le sommet est S(1,0) à et de foyer . Le lecteur remarquera à nouveau qu'il est assez curieux pour la trigonométrie hyperbolique d'obtenir une hyperbole...
Ces deux dernières constations devraient permettre, nous l'espérons, au lecteur de comprendre l'origine du nom de la trigonométrie hyperbolique et de constater que l'étude la trigonométrie hyperbolique sur l'hyperbole est l'analogue de l'étude de la trigonométrie du cercle sur le cercle.
Si nous représentons le cercle trigonométrie et l'hyperbole trigonométrique et rajoutons quelques information complémentaire, voici ce que nous obtenons :
(20.96)
Pour tracer à la règle et au compas le point P(x,y) de l'hyperbole, nous nous donnons x, donc le point A(x,0). Nous traçons la tangent au cercle (C) qui relie A(x,0) ce qui nous donne le point de tangence T. Nous traçons le cercle (G) de centre A(x,0) et passant par T. Ce cercle coupe P(x,y) à la perpendiculaire en A(x,0) à Ox.
Nous voyons apparaître sur la figure plusieurs valeurs des fonctions hyperboliques correspondant à mais aussi etc. Entre autres, le cercle (G) coupe l'axe Ox en deux points dont les abscisses sont et .
Si le lecteur veut s'assure de cette constat de faits que donne la figure, il pourra contrôler qu'en tout point de l'hyperbole, nous avons toujours les relations (entre autres) :
(20.97)
qui
sont toujours vérifiées.Si nous traçons maintenant sur un graphique :
(20.98)
Nous
obtenons (ça c'est juste pour avoir vu une fois à quoi ressemble
ces fonctions) :(20.99)
Nous retrouverons la fonction cosh(x) dans
le chapitre de Génie Civil par exemple dans le cadre des
câbles
suspendus.
RELATIONS REMARQUABLES
Soit par définition :
(20.100)
et :
(20.101)
A
partir de ces définitions et à l'aide des opérations élémentaires
d'algèbre nous pouvons déterminer les relations
remarquables suivantes (c'est beaucoup plus facile que la détermination
de relations remarquables de la trigonométrie du cercle,
donc sauf demande nous donnons ces relations sans démonstration)
:
(20.102)
Egalement
:
(20.103)
Et
nous avons les relations d'addition :
(20.104)
Suite à la demande d'un étudiant, démontrons la première et troisième
relation ci-dessus :Pour la première :
(20.105)
et la troisième :
(20.106)
Signalons encore d'autres relations remarquables
:
(20.107)
et
encore :(20.108)
TRIGONOMÉTRIE SPHÉRIQUE
L'objectif de la trigonométrie sphérique est de déterminer les relations remarquables existants entre les angles et les côtés de formes projetées (dites également "formes géodésiques" car suivant la courbure de l'espace) sur la surface d'une sphère. Pour déterminer ces relations, nous allons nous intéresser au cas particulier d'une sphère de rayon unité et des relations entre les côtés d'un triangle (élément de surface plane élémentaire) et les différents angles existants. Nous verrons que les résultats sont au fait indépendants du rayon de la sphère et de la forme considérée initialement.
Soit la figure sur laquelle se trouve un triangle géodésique de sommets A, B, C d'angles d'ouverture respectifs et de côtés opposés a, b, c et trois vecteurs unitaires tels que et que l'extrémité de est confondu avec le sommet A:
(20.109)
Rappelons que le périmètre d'un cercle de rayon unité sur la sphère de rayon unité vaut bien évidemment . Le périmètre du cercle en fonction de l'angle d'ouverture de ce dernier étant donné par (relation très très souvent utilisée en physique!!!):
(20.110)
(20.111)
Conséquence relativement aux points
sur notre sphère; les côtés du triangle sont donnés par:
(20.112)
Considérons maintenant le
produit scalaire (cf. chapitre de Calcul
Vectoriel)
:
(20.113)
et comme nous
avons:
(20.114)
Si nous décomposons les deux vecteurs
et
sur
les vecteurs tangents unités nous avons:
(20.115)
Ce qui nous donne:
(20.116)
ce qui donne (distributivité du produit
scalaire):(20.117)
(20.118)
et comme:
(20.119)
Nous avons:
(20.120)
relation dit "relation
fondamentale"
que nous pouvons tout aussi bien écrire:
(20.121)
Cette dernière
relation est invariante par permutation circulaire des variables
.Il est que les sinus de tous les angles sont positifs (puisque inférieurs à ), ainsi nous pouvons écrire:
(20.122)
Cette dernière
relation est bien évidemment également invariante par permutation
circulaire des variables .
Donc nous obtenons une relation remarquable du triangle sphérique,
appelée "relation des sinus":Comme la trigonométrie sphérique est souvent utilisée pour des repérages terrestres, avec souvent 2 cercles très particuliers et orthogonaux : l'équateur terrestre et un méridien ou un parallèle quelconque, ce cas revêt un intérêt particulier. Le lecteur pourra s'exercer à retrouver les relations ci-dessous. Dans le cas d'un triangle rectangle en A nous avons bien évidemment:
(20.124)
Toutes les
relations que nous avons déterminées jusqu'à maintenant nous permettent
dans le cas où de
tirer des relations très intéressantes pour la géophysique:
(20.125)
Evidemment,
nous n'avons pas présenté ici toutes les relations de trigonométrie
sphérique existantes, mais au moins les plus importantes qu'il
faut savoir retrouver.
Remarque: Nous définissons "l'excédent"
ou "excès sphérique" par
le nombre:
Pendant que nous y somme, profitons-en
pour calculer un problème classique qui est celui de la surface
d'un triangle sur une sphère. Soit la figure:
(20.126)
(20.127)
(20.128)
De
la même manière, si nous prolongeons les arcs BC et
BA jusqu'à
et
si nous prolongeons les arcs CA et
CB jusqu'à
,
nous obtenons deux autres tranches dont les surfaces et
valent:
(20.129)
Supposons
maintenant que nous additionnons ces trois surfaces:
(20.130)
nous
obtenons alors la moitié de la sphère (regarder
la figure pour vous le représenter mentalement) plus additionné
2 fois en trop le triangle géodésiques
de surface S en bleu sur la figure (soit
2 fois en trop).Il faut enlever deux fois la surface de ce triangle bleu pour obtenir la surface de la demi-sphère:
(20.131)
Donc:
(20.132)
comme
,
nous avons:
(20.133)
Après
simplification nous en déduisons que la surface S du
triangle ABC vaut::
(20.134)
où est
un angle solide.Il est assez simple de généraliser ce concept à d'autres formes du même acabit (en particulier celles composées de triangles...).
ANGLE SOLIDE
Il se pose le problème dans la géométrie spatiale le concept d'angle d'ouverture d'une portion de l'espace (en extension à l'angle dit "angle plan"). Nous définissons alors "l'angle solide" par la mesure de la portion d'espace limitée par une surface conique de sommet O et nous l'exprimons en stéradian, défini par le rapport :
(20.135)
S
étant l'aire de la calotte découpée par le cône sur une sphère de
rayon r.(20.136)
(20.137)
D'où l'on conclut que l'angle solide
total vaut par définition :
(20.138)
Nous pouvons également calculer
"l'angle solide élémentaire" tel que représenté ci-dessous
:(20.139)
(20.140)
Nous considérons une surface quelconque
passant
par le point M.
découpe sur cette surface une portion .Si nous traçons la sphère S de centre O et de rayon r, cet angle solide découpe sur cette sphère une calotte d'aire dS :
(20.141)
Soit MN la
normale à
qui fait un angle avec
OM.
Nous avons, en assimilant dS et
à
des portions de plan :
(20.142)
d'où :
(20.143)
Ce concept
d'angle solide nous sera très utile en partie dans le
domaine de la physique théorique qui traite du rayonnement
thermique (cf. chapitres d'Optique et de
Thermodynamique).
Nous pouvons encore calculer à partir des concepts précédents, l'angle solide élémentaire de révolution tel que présenté sur la figure ci-dessous :
(20.144)
(20.145)
où :
(20.146)
Démonstration:Dans le chapitre traitant des Formes Géométriques (cf. section de Géométrie) nous avons démontré les différentes manières de calculer la surface d'une sphère. De ces calculs il avait été déduit que la surface élémentaire à R constant était:
(20.147)
et puisque
:
(20.148)
l'angle
solide élémentaire s'écrit alors :
(20.149)
Ainsi,
l'angle solide délimité par un cône de révolution, d'angle au
somment vaut :
(20.150)
contenu en provenance du site sciences.ch
et
http://mathematique.coursgratuits.net